B R U M E S 



« brumes »

pour ce que l’on fréquente et convoque d’éphémère, d’insaisissable dans nos pratiques,
pour faire de la place au doute, au tâtonnement, au silence
ne pas chercher à maîtriser ce qui se joue mais s’ouvrir à ce qui pourrait advenir

Il y a un proverbe qui dit : « Dans la brume tout le monde est pilote »,
c'est-à-dire, quand personne n'en sait plus que les autres, personne ne peut prendre la direction.

C’est de cet endroit là que nait notre engagement aujourd’hui. Ne pas savoir, ne rien projeter, provoquer la rencontre par une porte ouverte, se poser là, au beau milieu de ce qui nous arrive, intimement et collectivement, et se donner le temps d’une écoute attentive à se qui se fraye un chemin, se glisser là où de nouveaux récits se composent au présent, au coeur des problématiques du monde que l’on habite et qui nous habite, tisser des récits documentaires, poétiques et politiques.

C’est ainsi que nous avons ouvert un café éphémère, tenu par 10 artistes, que nous avons passé trois années à tisser des récits collectifs à partir de témoignages intimes d’adolescent.es, que nous allons poser un métier à tisser dans des halls de l’université de Nantes pour questionner ce qui nous lie et en découdre avec ce qui nous colle à la peau et que nous allons passé deux ans au domaine de la Paonnerie, aux côtés de Marie Carroget pour bousculer nos représentations du vivant.






photographie : Marie Carroget


Louise vient du textile.

Elle l’étudie à l’école Duperré, une école de mode à Paris qui nourrit son envie de faire autrement vers une création ouverte, accessible et sincère. Elle rencontre Mathilde en 2014, alors que Louise est en résidence pendant une année à l’Université de Nantes, la résidence s’appelle Art Vivant Art utile et elle y défend un art vivant et convivial. En parallèle, Louise est costumière et plasticienne pour les créations de la chorégraphe Julie Desprairies, chorégraphe d’une danse in situ. Louise développe son savoir faire textile comme un outil de partage et de rencontres. Elle s’infiltre dans les espaces par des gestes simples et s’intéresse d’abord à ce qui se tisse entre les gens. Elle part, entre autres, au Maroc avec Pauline Weidmann, chanteuse, pour collecter broderies et chants, sur et autour d’une immense nappe. Elle y défend un rapport au temps retrouvé, celui de l’artisanat, et y ouvre un espace où l’intimité du geste se partage de façon collective et sociale. TARZ, broder en arabe, prendra la forme d’un spectacle-repas. À l’intérieur des créations, Louise développe la broderie à grande échelle, avec des systèmes de projection et de lumière.


Mathilde vient du théâtre.

Elle pose ses valises trois ans à l’académie de l’Union, école supérieure professionnelle du Limousin. Elle en ressort avec une passion décuplée pour les aventures collectives et l’exigence d’une recherche artistique en résonance avec un monde à décrypter en permanence. Elle arpente les salles noirs jusqu’à St Petersbourg, avec un spectacle choral sur le combat d’Anna Politkovskaïa, journaliste russe assassinée pour avoir relater des faits. Sa rencontre avec Nadia Xerri L, autrice, metteuse en scène qui tisse ses spectacles de récits issus d’entretiens, aiguise davantage encore son attirance pour un théâtre documentaire. Elle croise ensuite la création radiophonique et le documentaire sonore de création. Nouvelles portes qui s’ouvre sur une autre façon d’écrire le monde. Elle démarre une recherche qui mêle collectage de récits et écriture poétique, où elle tisse voix, documentaire et poésie/fiction. Elle se forme à phonurgia, formation radiophonique et maison d’édition sonore basée à Arles, et récemment avec le collectif Wow où elle expérimente la performance radiophonique live combinée à l’écriture de plateau.


https://ciebrumes.cargo.site/







Production B R U M E S - avec le soutien de la Communauté de Communes du Pays d’Ancenis, de la DRAC Pays de la Loire, du département Loire Atlantique, de la Ville de Nantes, de la SACD et de la DGCA - “Écrire pour la rue”, de HORS-CADRE 21 - Association des CNAREP, de Pronomades, des Ateliers Frappaz, du Citron Jaune, du Boulon et de l’Atelier 231, de la coopération Itinéraire d’artiste(s) - Au bout du plongeoir, la Chapelle Derezo, le CDN de Normandie-Rouen et les Fabriques de Nantes.


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